L’équipe Ndong Sima 2 a été rendue publique le mercredi 17 janvier 2024 dans l’après-midi, avec l’entrée du président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), Alexandre Barro Chambrier, nommé vice-Premier ministre chargé de la Planification et de la Prospective. Selon la Charte de la Transition, cette entrée au gouvernement lui ferme automatiquement les portes d’une éventuelle candidature à la présidentielle de 2025.

Par Yann Essabe

« Être au service du Gabon et des Gabonais. C’est tout ce qui compte ». C’est l’essentiel du message adressé dans les colonnes de notre confrère L’Union du 17 janvier dernier par Alexandre Barro Chambrier pour justifier son entrée au gouvernement de Transition. La composition de ce gouvernement a été déclinée par le secrétaire général de la présidence de la République, le Pr Guy Rossatanga-Rignault, le mercredi 17 janvier 2023.

De sa composition, la nouvelle équipe s’est étoffée avec trente et un membres comparativement à la précédente qui comportait vingt-six ministres. On note également l’éclatement de certains départements. Notamment, le ministère de la Santé qui a été amputé de son volet affaires sociales, l’Economie numérique et des Nouvelles technologies de l’information s’est autonomisée de la communication et des médias. Parmi les entrants, le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), Alexandre Barro Chambrier, nommé vice-Premier ministre chargé de la Planification et de la Prospective.

Ainsi, avec cette entrée au gouvernement de Transition, le membre de la plate-forme « Alternance 2023 » met une croix sur sa candidature à l’élection présidentielle de 2025. En effet, la Charte de la Transition stipule que tous ceux qui sont nommés dans les institutions de la Transition (gouvernement, Parlement, etc.) sont d’emblée inéligibles à la présidentielle de 2025. A la question de ce choix, Alexandre Barro Chambrier a invoqué le désir d’être au service du pays et participer ainsi à l’effort collectif attendu de chacun.

Autres arrivées, Parfaite Amouyeme Ollame, nommée ministre du Commerce, des PME/PMI, chargée des Activités génératrices de revenus. Cette enseignante, écrivaine et secrétaire générale de l’Union des écrivains gabonais (UDEG) avant sa nomination, voit sa carrière décoller d’un trait. Il en est de même pour Louise Boukandou, nommée ministre de la Fonction publique et du Renforcement des capacités. La promue occupait le poste de directeur général de la fonction publique.

Au sein de ce département, plusieurs s’accordent à dire qu’elle est la personne ressource pour gérer ce ministère au cœur de nombreuses attentes des Gabonais et du CTRI ce, après le dégel des recrutements et des situations administratives des fonctionnaires. Son passage à la télévision « Gabon première » lors de l’émission « Le grand débat », une sorte de grand oral des membres du gouvernement assistés de leurs collaborateurs, avait fait mouche.

Autre sortant, Hervé Patrick Opiangah, ancien ministre des Mines. Son départ du gouvernement intervient au lendemain de l’inauguration de l’immeuble de sa holding qui regroupe plusieurs sociétés, dont certaines, spécialisées dans les mines. Certains ont tôt fait d’y voir un risque de conflit d’intérêts. Ainsi, à l’annonce de la composition du nouveau gouvernement et son limogeage, d’aucuns n’ont pas hésité à faire le parallèle. La nouvelle équipe est attendue sur le terrain des réalisations du programme du gouvernement de Transition.